On nous parle souvent de rénovation globale, mais le système tel qu'il existe aujourd'hui reste encore à imaginer sur sa mise en place. Il n'est pas envisageable de considérer de réaliser ces opérations globales sans reste à charge, ce qui est un problème considérable quand on considère que l'allocation d'un budget reste le frein le plus important à la rénovation du parc français.
Le système de rénovation énergétique actuel permet de réaliser certaines opérations financées à 100%, mais ne nous permet pas de nous engager sur une baisse effective de la consommation énergétique des bâtiments sur le territoire Français. Les contraintes juridiques se renforcent (Décret tertiaire, interdiction de mise en location des copropriétés en étiquette E,F,G sur le DPE), et les opérations énergétiques "globales" ne bénéficient pas d'aides financières adaptées.
Vous l'aurez bien compris, les opérations indépendantes, tout ou partie subventionnées par différents systèmes d'aides privés et publics (CEE, ANAH, Eco-PTZ...) n'ont que très peu d'impact lorsqu'elles sont réalisées par geste. Pas de performance mesurable = pas de réponses aux obligations légales.
Alors comment performer énergiquement sans se prendre la tête ?
La qualité plutôt que la quantité ?
Notre pays doit répondre à ses obligations contractualisées lors des accords de Paris. Or le système actuel ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur l'impact du système financier qui encadre le plan pour la transition énergétique français.
Par exemple, la réalisation de 1000 mètres linéaires de calorifugeage, financé à 100% par les aides CEE, ne permet pas de nous assurer d'une baisse conséquente de la consommation énergétique. Il n'y a pas d'engagement sur la performance, mais l'opération en elle même présente une opportunité financière pour le bénéficiaire des travaux, et permet aux entreprises de travaux de dégager une marge conséquente sur chacune de ces opérations.
De plus, la réalisation de ces opérations n'a que très peu d'impact lors qu'elles sont réalisées seules. Pourquoi mettre en place une chaudière à haute performance énergétique, si l'enveloppe du bâtiment est une passoire thermique ? C'est à ces problématiques que répondent les nouvelles politiques de rénovation globale, en envisageant une rénovation énergétique cohérente.
Le besoin d'un accompagnement technique & financier.
L'écosystème qui pourrait permettre de réaliser ces opérations de rénovation globale n'est pas assez mature, et est aujourd'hui divisé en deux catégories :
Les cabinets d'études technique : Ils ont des expertises techniques très intéressantes, mais peinent à développer une expertise financière répondant aux besoins primordiaux de leurs clients. Conséquence : les projets peinent à être votés, le projet devient trop chronophage et peu intéressant pour ses concepteurs.
Les aides financières : Très peu d'acteurs maîtrisent la mécanique financière permettant aux clients de bénéficier des aides les plus avantageuses. Différentes aides existes, parfois cumulables (Certificats d'Economie d'Energie, ANAH, Action Logement, Subventions régionales). Le fait est que cet écosystème financier est aujourd'hui trop diffus pour pouvoir envisager une solution efficace pour la rénovation globale.
Conclusion
La rénovation globale est une initiative prometteuse et pleine de sens, qui répond "théoriquement" aux limites du système actuel de transition énergétique français.
Le marché est encore trop peu mature pour pouvoir proposer une aide suffisamment intéressante pour les bâtiments.
L'évolution de la législation en 2022 sera un défi pour l'ensemble des acteurs de la transition énergétique, nécessitant une adaptation intelligente de leurs pratiques opérationnelles.
Des entreprises comme Optee se positionnent dès à présent comme des pionniers de cette nouvelle période, en axant leurs développement et recherches sur l'accompagnement efficace de leurs clients, en optimisant l'aspect technico-financier de leurs projets.
Maxime de Ceelab
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