DPE Location : le guide complet pour propriétaires et bailleurs
Saviez-vous qu’un logement mal isolé peut doubler vos factures énergétiques ? Alors que la législation pousse à des standards plus ambitieux, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) devient incontournable pour tout projet de location. Mais que signifie-t-il réellement pour les propriétaires et les locataires ? Plongez dans les enjeux d’un dispositif qui façonne l’avenir du marché immobilier.
Le DPE, qu’est-ce que c’est ?
Le DPE évalue la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement. Obligatoire pour toute transaction immobilière, il offre une vision claire de l'efficacité énergétique du bien grâce à une échelle allant de A à G.
Cet outil aide ainsi locataires et propriétaires à mieux comprendre et optimiser l’impact environnemental de leur habitat.
Historique et évolution du DPE
Le DPE n’a pas toujours été un outil aussi central dans le paysage immobilier. Sa genèse remonte à 2006, année où il devient obligatoire pour toute vente ou location de logement, dans le cadre de la directive européenne 2002/91/CE sur la performance énergétique des bâtiments.
L’objectif ? Réduire l’impact environnemental du parc immobilier, alors responsable d’une part significative des émissions de gaz à effet de serre.
Au fil des années, plusieurs ajustements législatifs ont renforcé la portée et la fiabilité de ce diagnostic. La loi Grenelle II, en 2010, introduit l’affichage obligatoire de l’étiquette énergétique dans les annonces immobilières, sensibilisant davantage le public à la question énergétique.
En 2021, la loi Climat et Résilience marque une étape décisive en interdisant progressivement la location des logements les moins performants, classés F et G, dès 2025.
Obligations légales pour la location

Logements concernés par le DPE
La majorité des logements destinés à la location sont soumis à l’obligation de fournir un DPE valide. Cela inclut :
Les habitations principales (appartements et maisons individuelles).
Les logements en copropriété, y compris dans les immeubles anciens.
Les biens loués meublés, dès lors qu’ils sont proposés pour des baux d’une durée supérieure à 4 mois.
Toutefois, certaines exceptions existent :
Les bâtiments provisoires utilisés pour une durée maximale de deux ans.
Les logements indépendants de moins de 50 m² situés dans des bâtiments non résidentiels.
Les biens classés comme monuments historiques, sous réserve de restrictions architecturales incompatibles avec les rénovations énergétiques.
Quelle validité pour le DPE ?
Un DPE dispose d’une durée de validité standard de 10 ans, sauf en cas de révisions réglementaires qui pourraient le rendre obsolète plus tôt. Il est nécessaire de le refaire dans les situations suivantes :
Réalisation de travaux significatifs, tels qu’une isolation thermique ou le remplacement du système de chauffage, qui modifient les performances énergétiques.
Modification des critères législatifs, comme la réforme de 2021 ayant annulé les DPE réalisés avant 2018 pour les biens mis en location.
En respectant ces obligations, les bailleurs s’assurent non seulement de respecter la loi, mais également de proposer des biens conformes aux attentes des locataires en matière d'efficacité énergétique.
L'interdiction de location des logements de classe E, F et G
L’objectif d’interdire progressivement la location des logements les moins performants sur le plan énergétique s’inscrit dans une ambition écologique et sociale.
Ces mesures visent à éliminer les « passoires énergétiques », à encourager la rénovation des bâtiments, et à offrir aux locataires des logements à la fois plus économes et respectueux de l’environnement.

La nouvelle réglementation sur l’interdiction de la classe E
À compter de 2034, les logements classés E seront retirés du marché locatif. Cette échéance laisse une fenêtre aux propriétaires pour entreprendre des rénovations et aligner leurs biens sur des normes plus exigeantes.
Interventions possibles pour améliorer un logement classé E :
Isolation thermique des murs, des combles et des toitures pour limiter les déperditions de chaleur.
Remplacement des fenêtres par des modèles à double vitrage performants.
Modernisation des systèmes de chauffage, en optant pour des équipements moins énergivores comme les pompes à chaleur.
Avantages : ces travaux ne se contentent pas de rendre les logements conformes, ils augmentent aussi leur valeur sur le marché locatif.
Les conséquences de l’interdiction de la classe F et G
Dès 2025 pour la classe G et 2028 pour la classe F, les propriétaires ne pourront plus louer de logements classés dans ces catégories. Ces interdictions représentent une transformation majeure du parc immobilier français.
Les propriétaires doivent relever le défi d’investir dans des travaux parfois onéreux, mais indispensables pour rendre leur bien conforme et attractif sur le marché locatif.
Aides disponibles :
MaPrimeRénov », qui offre des subventions pour divers travaux.
L’éco-prêt à taux zéro, permettant de financer les rénovations sans intérêts.
Certificats d’économie d’énergie (CEE), accessibles sous certaines conditions.
Conséquences de l’absence ou de la non-conformité du DPE

L’absence ou la non-conformité d’un DPE expose les bailleurs à des risques significatifs, tant sur le plan juridique que financier.
En effet, un DPE manquant ou non conforme peut entraîner des sanctions lourdes :
Amendes financières : les propriétaires risquent des pénalités pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros selon la gravité de l’infraction (jusqu’à 15 000€ pour une personne morale).
Annulation du bail : un locataire peut contester la validité du contrat si le DPE est absent ou erroné.
Responsabilité légale : un diagnostic falsifié ou incomplet engage la responsabilité civile et pénale du propriétaire.
Coûts et obtention d’un DPE
L’obtention d’un DPE passe par une démarche structurée et des coûts variables selon la nature et la localisation du bien.
Les tarifs d’un DPE varient selon plusieurs critères :
La taille du logement : les grandes surfaces exigent un travail plus approfondi.
La localisation géographique : les prix diffèrent selon les régions.
Le type de bien : appartement ou maison individuelle.
Le prestataire (marché libre).
En moyenne, un DPE coûte entre 100 € et 250 € pour un logement standard.
Comment réaliser un DPE ?
Afin de réaliser un DPE, il convient de faire appel à un diagnostiqueur certifié. Une certification officielle atteste des compétences et de la conformité aux normes.
Points à vérifier pour choisir un diagnostiqueur :
Certification officielle : assurez-vous qu’il dispose d’une attestation délivrée par un organisme agréé (ex. Qualixpert, Icert).
Assurance responsabilité civile professionnelle : pour couvrir d’éventuels litiges.
Références et avis clients : un diagnostiqueur expérimenté doit avoir une bonne réputation.
Transparence des prix : exiger un devis détaillé pour éviter les mauvaises surprises.
En choisissant un diagnostiqueur certifié et compétent, vous sécurisez la validité de votre DPE tout en évitant les complications légales.
Les 3 points clés à retenir :
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est une obligation légale essentielle pour évaluer la consommation énergétique et l’impact environnemental d’un logement.
Les interdictions de location pour les classes E, F et G imposent aux propriétaires d’anticiper des travaux de rénovation énergétique pour rester conformes à la loi.
Réaliser un DPE avec un diagnostiqueur certifié garantit la fiabilité du diagnostic et prévient les risques légaux liés à une absence ou une non-conformité.
Améliorez l’efficacité énergétique de vos bâtiments maintenant.
